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Les produits laitiers sont-ils mauvais pour la santé ?

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Si vous vous posez des questions sur les raisons pour lesquelles les produits laitiers peuvent ne pas être aussi bénéfiques pour la santé qu'on le pense souvent, vous êtes au bon endroit. En tant que naturopathe, j'ai travaillé avec de nombreux clients qui ont constaté une amélioration significative de leur santé après avoir éliminé les produits laitiers de leur alimentation. Bien que les produits laitiers soient souvent considérés comme une source importante de calcium et de nutriments, nous allons voir que ce n'est pas vraiment le cas et nous allons explorer les raisons pour lesquelles leur consommation peut en réalité avoir des effets négatifs sur notre corps et notre santé en général.

SOMMAIRE

Les produits laitiers, sources de nombreuses maladies

Après la seconde guerre mondiale, une immense campagne publicitaire et propagandiste a été lancée pour que nous soyons intimement convaincus d'avoir besoin de trois produits laitiers par jour pour couvrir nos apports en calcium. On nous a vendu que le calcium apporté par les produits laitiers nous donnerait des os solides et préviendrait l'ostéoporose. Mais qu'en est il vraiment?

Cette campagne folle de banalisation du lait dans les ménages a surtout contribué à faire fructifier l'industrie du lait à très grande échelle. En effet, le calcium du lait n'est que très peu absorbé par l'organisme humain. Ce paradoxe autour calcium a été reconnu par l'organisation mondiale de la santé elle même dans les années 2000. Les problèmes des produits laitiers sont largement décrits par Thierry Souccar dans "lait mensonges et propagandes" et dans le rapport Campbell de l'université de Cornell aux Etats-Unis. Les populations scandinaves qui sont les plus gros consommateurs de lait sont les populations les plus touchées par le diabète et l'ostéoporose. A côté, les populations africaine et japonaise qui consomment très peu de produits laitier ont 5 à 7 fois moins de cas de diabètes et d'ostéoporose. Comment expliquer cela?

Le calcium est pourtant capital pour la santé de nos os. Pourquoi ce paradoxe? Il s'explique par un rapport entre absorption et rejet du calcium en fonction des différentes catégories d'aliments. Il a été observé que dans le cas du lait, la quantité de calcium rejetée dans les urines est supérieure. Ainsi le calcium provenant du lait n'est que très peu absorbé par l'organisme humain et est pris en charge par les reins qui à force d'être sollicité par ces excès se fatiguent de plus en plus. Par ailleurs, les excès de calcium laitiers perturbent le métabolisme de la vitamine D qui est essentielle dans la santé de nos os. On ne rencontre pas ces inconvénients avec le calcium provenant de sources végétales telles que les amandes, le persil, les figues sèches, les brocolis, et certaines sources animales comme le jaune d'oeuf ou encore les sardines.

Pour conclure sur ce paradoxe, quoi que nous mangions, il faut se poser la question de la biodisponibilité. On s'intéresse toujours aux apports extérieurs mais notre corps est il capable de le métaboliser, d'en tirer partie? Il ne sert à rien de consommer un aliment riche d'un nutriment particulier si l'on est pas doté de la capacité enzymatique pour absorber ce nutriment. Ainsi, l'approche naturopathique de l'alimentation met au centre cette question de l'absorption et nous invite à nous poser les bonnes questions pour déterminer, avec bon sens, les aliments qui sont adaptés à notre système digestif.

Pourquoi le lait de vache est toujours le plus incriminé ?

Quand on incrimine les produits laitiers, on parle le plus souvent de lait de vache. C'est celui qui pose le plus de problèmes en effet puisque c'est celui qui contient la quantité la plus importante d'hormones de croissance telles que l'IGF-1. Il faut savoir que cette quantité d'hormones permet au veau de prendre plus de 300 kilos en à peine un an. Le lait de vache est donc conçu pour une période brève correspondant à la croissance du veau. Une fois qu'il a achevé sa croissance le veau n'a plus la capacité enzymatique pour digérer le lait de vache. Chez les êtres humains, plus de 70 % de la population ne peut pas digérer le lactose du lait. Dans les élevages de vaches, on ne nous dit pas non plus que les veaux sont arrachés à leur mère dès la naissance et que les vaches sont traites bien au delà de leurs capacités naturelles. Il y a aussi une dimension éthique à tout cela pour laquelle nous sommes assez sensibles.

L'industrialisation, le facteur aggravant

L'industrie agroalimentaire, toujours en soif de rendement, produit des laits chargés de toxines. Ces substances toxiques proviennent des engrais chimiques et des pesticides utilisés dans le fourrage des vaches, mais aussi des antibiotiques et hormones (oestrogènes et progestérone de synthèse, utilisés en supplément même pendant la gestation dans le cas des vaches) administrés aux animaux. La sélection génétique des races de vaches permet d'obtenir des animaux à la corpulence plus massive qui est dû notamment à des taux d'hormones de croissance 20 fois plus importante que dans les années 80.

Par ailleurs, la transformation du lait en fromage s'accompagne souvent de procédés industriels tels que de thermisation, la pasteurisation et l'homogénéisation (fractionner des molécules de graisse qui peuvent alors passer directement dans le sang) qui altère grandement la composition du lait, le rendent moins digeste et diminue sa biodisponibilité.

Quelles maladies peut on développer en consommant trop de produits laitiers ?

La surconsommation de produits laitiers est source d'inflammation dans le corps. La caséine du lait entraîne une perméabilité des intestins, lesquels laissent alors plus facilement passer les toxines dans notre corps. La caséine, lorsqu'elle n'est pas dégradée correctement, peut entraîner des inflammation ostéo-articulaires et un affaiblissement du système immunitaire.

L'apport d'une grande quantité d'hormones de croissance et en particulier l'IGF-1 favorise l'apparition des cancers de la prostate, du sein et de l'utérus. En effet, ces hormones augmentent la prolifération de toutes les cellules de l'organisme y compris les cellules cancéreuses.

Quelles sont les sources de calcium assimilable à privilégier ?

Il n'est pas nécessaire de se ruer sur les produits laitiers pour avoir de bons apports en calcium. Avec une alimentation saine riche en fruits et légumes, c'est difficile d'être carencé en calcium.

Voici une liste non exhaustive d'aliments très riches en calcium à incorporer dans votre alimentation. Le taux de calcium en mg est donné pour 100g de l'aliment.

  • les sardines 400 mg;
  • le saumon 250 mg;
  • jaune d'oeuf bio 129 mg;
  • les graines et les oléagineux sont très riches en calcium: pavot 1100 mg, sésame 975 mg, graines de chia 630 mg, amandes 250 mg, noix du Brésil et noisettes 150 mg;
  • les légumes verts : chou vert 232 mg, chou chinois 200 mg, cresson 158 mg, - chou kale 150 mg, épinards 100 mg, fenouil 100 mg;
  • les herbes, épices, et condiments : thym séché 1 200 mg, cannelle 1 000 mg, cumin 971 mg, poivre noir 440 mg;
  • les algues sont très riches en calcium: wakamé 1000 mg, laitue de mer 1200 mg, nori 1610 mg.

Une poignée d'oléagineux par jour, une quantité suffisante de légumes en particulier verts aux repas, et consommer des poissons gras 2-3 fois par semaine, suffit largement à couvrir ses besoins en calcium.

Quels produits laitiers peut-on consommer sans danger pour la santé ?

Il n'y a pas de raison de supprimer totalement les produits laitiers si nous sommes des amoureux de fromages. Il faut avant tout privilégier la qualité du produit. Pour bien choisir un fromage, il convient de respecter 3 critères:

  • s'assurer qu'il provient d'un petit animal tel que la chèvre ou la brebis, cela vous évitera d'ingérer une grande quantité d'hormones de croissance;
  • privilégier le lait cru pour la biodisponibilité des nutriments;
  • privilégier la filière bio, fermière, ou un producteur local de confiance pour éviter les antibiotiques, et avoir une garantie du bon traitement des animaux.

On peut ainsi consommer, pour notre plaisir, à raison de 2 à 3 fois par semaine maximum, un fromage de chèvre ou de brebis au lait cru, ou encore un yaourt ou un fromage frais fermier de ces mêmes animaux. C'est une quantité raisonnable, et la qualité des produits garantissent la biodisponibilité de ses nutriments, et une intoxication moindre. Alors, chers amateurs de fromages, pas de raison d'être frustrés.

Pour adopter une hygiène de vie saine et une alimentation dépourvue de toxines néfastes pour votre santé, vous pouvez aussi consulter nos articles suivants :